Aurélie Berland / Cie Gramma- (Paris)

Aurélie Berland s’inspire pour Pavane… de l’étude d’une oeuvre du grand chorégraphe américain José Limón, The Moor’s Pavane. De la réduction du quatuor originel en un solo au redéploiement de ce solo en un nouveau quatuor, cette création interroge avec finesse la manière dont les oeuvres survivent dans le temps.

José Limón est un chorégraphe important de l’histoire de la danse américaine. Au milieu du siècle dernier, ce monstre chorégraphique, apprécié pour sa technique, créé The Moor's Pavane : une pièce considérée comme la plus remarquable de son répertoire. Ce ballet de vingt minutes sur une musique de Purcell et basé sur la tragédie d’Othello de Shakespeare a retenu l’attention d’Aurélie Berland.
Lors de son heure curieuse (mars 2017), elle expliquait le point de départ de cette création : « Avec comme outil la notation Laban, le processus commence par l’écriture d’une nouvelle partition à partir de la partition existante de l’œuvre. Il ne s’agit pas de transformer l’œuvre selon mes goûts personnels, ni ceux de mon époque, mais de soumettre ma subjectivité à des principes de transformation dont le choix provient de l’étude de l’œuvre ».
En résulte une pièce de deux parties, de deux traversées, de deux phases de transformation. Le style expressif de l’œuvre originelle, la dramaturgie, la théâtralité des mouvements ont disparu au profit d’un climat d’une grande sobriété. De la réduction du quatuor en un solo au redéploiement de ce solo en un nouveau quatuor, Pavane… interroge avec finesse la manière dont les œuvres survivent dans le temps.

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« À partir de l'étude d'une œuvre du grand chorégraphe José Limón, Aurélie Berland propose sa propre partition. S’appuyant sur la notation Laban, la chorégraphe fait sienne cette Pavane à juste distance de l'original. »
Philippe Noisette, Les Inrockuptibles

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