Et le coeur fume encore • Compagnie Nova
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Pour interroger nos mémoires de la guerre d’Algérie, Et le coeur fume encore invente un théâtre de l’intime en jouant d’incessants aller-retour entre réalité et fiction. En croisant paroles d’écrivains, archives et récits personnels, Margaux Eskenazi et Alice Carré rendent sensibles les effets de la décolonisation jusqu’à aujourd’hui.
En explorant les archives de la guerre d’Algérie, et en multipliant les collectes de témoignages, Margaux Eskenazi et Alice Carré ont pu mesurer la force de refoulement dans la mémoire des personnes rencontrées.
Entre occultation officielle ou personnelle, le poids de l’Histoire est là, dont les conséquences sont aujourd’hui mesurables dans les banlieues. Croisés à la parole d’écrivains comme Kateb Yacine, Édouard Glissant, Assia Djebar ou Jérôme Lindon, Et le coeur fume encore imagine sept parcours de cette époque racontés par des enfants de la deuxième ou troisième génération et des récits d’anciens engagés en France ou en Algérie. Ces navettes de 1955 à nos jours permettent de traverser la seconde moitié du vingtième siècle et d’arriver sur les
rives contemporaines d’un héritage familial et culturel.
Au-delà des genres et couleurs de peaux, les comédiens s’investissent dans tous les rôles pour le surgissement des écritures plurielles de la littérature et d’une parole enfouie au sein de la mémoire de chacun.