WHITE NOISE [Vernissage] / Antoine d'Agata
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EXPOSITION JUSQU'AU 3 FEVRIER
Photographe, cinéaste, performer, écrivain
Antoine d’Agata tente, à travers l’acte photographique de rendre compte les espaces d’ordre physique et émotionnel, de manière segmentée, en adoptant une posture personnelle. Sa photographie cristallise les ruptures que les corps et les sentiments produisent, ainsi que des moments qui ne peuvent être assimilés, due à l’instantanéité de l’évènement. Non seulement par le type de l’image et par son esthétique brutale et grasse dans les formes, il oblige le spectateur à s’interpeller sur la réalité de ce qu’il voit, c’est alors qu’il devient acteur, en partageant cette expérience photographique et le force à s’interroger sur l’état du monde et sur lui-même. Son sujet est pris dans le déplacement du photographe et des autres, dans l’éphémère et l’insaisissable.
Antoine d’Agata dit, à travers ses photographies, ne parler que de lui, de ses situations, et témoigne de l’instantanéité des moments de vie. À la question de savoir quelle trace voudrait-il que son travail laisse dans l’histoire de la photographie, il répond : « Avoir cherché à vivre avec ceux que jusque-là la photographie s’était contentée de voir. Avoir tenté de dire ce qui n’a pas été dit : qu’il n’est pas acceptable pour le photographe de n’être qu’un voyeur. Avoir tenté de voir ce qui n’a pas été vu. Avoir tenté de faire de situations vécues une œuvre, aussi imparfaite soit-elle. N’avoir jamais renoncé à vivre en prenant pour excuse la photographie. Avoir voulu abolir toute distance avec mon sujet. Avoir voulu mettre en pratique, à mes risques et périls, une vérité ancienne : le monde n’est pas fait de ce que nous voyons, mais de ce que nous sommes. »
D’Agata envisage la photographie, comme un « outil documentaire », qu’il mélange à sa subjectivité.