Un témoin muet et pourtant si éloquent : le manuscrit médiéval

Rien ne décrit mieux le métier de l’historien des textes anciens que l’enquête de frère Guillaume dans le Nom de la rose. Entre le Ve et le XVe siècle, les copistes ont patiemment copié des manuscrits et transmis les textes qui, à leurs yeux, méritaient d’être lus. Qui étaient ces maillons de la longue chaîne de transmission des textes grâce à laquelle, aujourd’hui, nous lisons Cicéron ou Virgile  ? Comment se procuraient-ils les textes, comment les copiaient-ils et comment les conservaient-ils ? Qui lisait ces manuscrits, quels étaient les lieux et les gestes de la lecture ? Comment et pourquoi les textes se sont-ils perdus ou conservés, et peut-on, encore aujourd’hui, découvrir des textes que personne n’a lus depuis des siècles ? Cette conférence tentera d’apporter des réponses à ces questions en faisant la synthèse des connaissances actuelles et en suggérant comment on pourrait faire de nouvelles découvertes, en particulier grâce aux nouvelles technologies.